Eva O'Connell : L'Irlandaise

Patience, patience, patience toujours et encore

lundi 6 avril 2009

L'éducation coûte chère à l'Etat dixit notre Grand Président Sarkozy

Merci à Pascal et à Philippe

pour cette info


Pendant que le gouvernement ratiboise les effectifs des profs, Nicolas Sarkozy veut imposer une réforme géniale.

Il a décidé d'offrir aux expatriés la gratuité des écoles et lycées français de l'étranger. Un cadeau sympa, non ?

Ces écoles, très cotées étaient jusqu'à présent payantes. Certains lycées sont des établissements publics, d'autres, privés sous contrat. En tout 160 000 élèves y sont scolarisés, dont 80 000 français. Sous la tutelle du Quai d'Orsay, chaque établissement fixe assez librement ses tarifs et ça atteint des sommets: 5 500 euros l'année à Tokyo, 6 500 à Londres, 15 000 à New York et 17 000 euros -le record- à San Francisco.

Au diable l'avarice! Pour les expatriés modestes, un système de bourses plutôt généreux est déjà en place.

A New York, par exemple, il faut gagner moins de 65 000 euros par an pas vraiment le smic- pour décrocher 4 500 euros d'aide. Environ un quart des élèves français bénéficie d'une bourse. Mais pour notre GPS, ce n'était pas assez. Depuis l'an dernier et à la demande express de l'Elysée, l'Etat prend en charge l'intégralité des frais de scolarité des élèves français de terminale... quels que soient les revenus des parents. Plus besoin de bourse ! A la rentrée de septembre, ce sera le tour des premières, puis des secondes l'an prochain, et ainsi de suite. "

Mais générosité pour qui ? A Londres, l'une des familles concernées par ce généreux cadeau déclare plus de 2 millions d'euros de revenus annuels. Et deux autres gagnent plus d'un million. Jusqu'alors, une partie du financement était assurée par des grandes entreprises françaises désireuses d'attirer leurs cadres vers l'étranger. Ces boites, comme Darty ou Auchan, rentrent déjà leur chéquier : pourquoi payer les frais de leurs expat' si l'Etat régale ?

Un coût qui fait boum Au Quai d'Orsay, l'Agence française de l'enseignement à l'étranger a simulé le coût de cette plaisanterie mais s'est bien gardé d'en publier le résultat. Lequel est tout de même tombé dans les palmes du "Canard". D'ici dix ans, appliquée du CP jusqu'au Lycée (sans parler de la maternelle), la gratuité coûterait à l'Etat la bagatelle de 713 millions d'euros par an !

Mais pourquoi Nicolas Sarkozy s'est lancé la dedans ? Peut-être parce qu'il se sent personnellement concerné par la question : après avoir été annoncé à New York puis à Londres, petit Louis est finalement inscrit au lycée français de Doha...


Mais il faudrait être vraiment

mauvaise langue

pour y voir une relation de cause à effet !!!

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